Message
par Tizz » 15 déc. 2011, 11:40
L'IPJ déforme les faits quand ils disent que le père de la victime et la victime connaissaient les mis en cause, ce qui laisse à penser que le fils du policier a été tué parce qu'il était "fils de flic". En réalité, Jérémy a tenté de s'interposer dans une bagarre entre gens du voyage, et il s'est pris un coup de couteau. Si plus tard, pendant l'instruction, le père a reconnu l'un des mis en cause sur une photo, c'est tout simplement parce que celui-ci avait un lourd passé judiciaire et qu'il l'a simplement "connu" dans l'exercice de son métier.
Les aveux ont été annulés pour "vice de procédure" ? Pourquoi l'IPJ n'en dit pas plus à ce sujet ?
En réalité, ce "vice ce procédure" est simplement l'audition en garde à vue hors la présence de l'avocat, ce qui est contraire à la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l'Homme depuis des années, et l'Etat français a été condamné plusieurs fois pour non respect des procédures démocratiques dans le cadre de la garde à vue. Le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation ont dû donner de la voix pour que la loi du 14 avril 2011 intervienne et mette en conformité "à la marge" notre procédure pénale avec les principes dégagés par la Cour de Strasbourg. On est donc bien loin ici d'un "vice de procédure"...
(D'autant plus que seuls les PV d'audition ont été annulés, et apparemment pas les actes subséquents à la GAV, ce qui est illégal.)
L'IPJ ne fait qu'instrumentaliser la douleur d'un père qui a perdu son enfant, sans même que celui-ci s'en rende compte, aveuglé qu'il est par le chagrin. Tout ça pour obtenir des dispositions pénales encore plus répressives et demander aux juges (pourtant organiquement indépendants) de prononcer des peines encore plus lourdes. Ce n'est pas comme ça qu'on va guérir une société malade.