Les différentes phases de l’apprentissage
Posté : 19 févr. 2012, 21:27
Bonjour à tous! Aujourd'hui je vais vous parler de plasticité cérébrale (non non, ne partez pas, il-y-a vraiment un rapport avec Urban Terror). Plus précisément, je vais vous parler de la manière dont votre cerveau change pour intégrer de nouvelles compétences motrices ! Quand je parle de compétences motrices, cela va du simple fait de bouger la souris pour déplacer le regard dans le jeu, à des combinaisons de mouvements plus complexes pour faire une série de jump.
L'apprentissage se déroule en trois phases : une phase d'apprentissage rapide, une phase de consolidation et une phase d'apprentissage lente. Pour expliquer tout ça, je vais partir sur une compétence motrice simple : apprendre à faire un walljump !
Faire un walljump est déjà un acte moteur complexe qui nécessite une coordination des deux mains. Lors de la phase rapide d'apprentissage des zones du cerveau (cervelet + gyrus cingulaires + cortex prémoteur + cortex pariétal inférieur) vont intégrer ce mouvement. En peu de temps le joueur va faire de très grand progrès dans la maîtrise de cette technique.
Mais la plus grande partie de l’amélioration vient après l'arrêt de ce premier entraînement. En effet, après que le joueur ait arrêté de s’entraîner, les même zone du cerveau vont continuer, en quelque sorte, à repasser en boucle l'apprentissage qui vient d'être fait. C'est pendant cette période que les plus grands progrès sont notés. Mais ces progrès n'ont lieu que si aucun autre apprentissage moteur de vient perturber le premier. Si le joueur apprend à faire des walljump pendant une heure, le cerveau va ensuite consolider ces informations. Mais si juste après il apprend à faire une autre activité motrice, la consolidation de l'apprentissage des walljump sera perturbée.
Pendant la phase de consolidation, le cerveau va automatiser la commande motrice qui gère les walljump. Cette automatisation va conduire un autre réseau cérébral (Striatum + aire motrice supplémentaire + cortex ventrofrontal) à s'activer lorsque le sujet va devoir refaire cette action. Une fois la première phase d'automatisation acquise, les améliorations seront beaucoup plus lentes à venir.
En gros, pas besoin d'en faire des tonnes pour s’améliorer : un entraînement intelligemment pensé vaut au moins autant, voire plus, qu'un entraînement intensif. Bon bien sur, après c'est un jeu donc, à titre personnel, je ne vise pas vraiment à être ultra compétitif. Mais j'ai quand même pensé que ça pourrait intéresser certains qui se demandent comment ça se passe lorsqu'on apprend à faire un mouvement spécifique dans un jeu vidéo.
Pour plus de renseignements, vous devriez pouvoir trouver une version gratuite (mais non légale) de l'article « imaging brain plasticity during motor skill learning » par Leslie G Ungerleider, Julien Doyon et Avi Karni. C'est plus complet, mais en anglais.
L'apprentissage se déroule en trois phases : une phase d'apprentissage rapide, une phase de consolidation et une phase d'apprentissage lente. Pour expliquer tout ça, je vais partir sur une compétence motrice simple : apprendre à faire un walljump !
Faire un walljump est déjà un acte moteur complexe qui nécessite une coordination des deux mains. Lors de la phase rapide d'apprentissage des zones du cerveau (cervelet + gyrus cingulaires + cortex prémoteur + cortex pariétal inférieur) vont intégrer ce mouvement. En peu de temps le joueur va faire de très grand progrès dans la maîtrise de cette technique.
Mais la plus grande partie de l’amélioration vient après l'arrêt de ce premier entraînement. En effet, après que le joueur ait arrêté de s’entraîner, les même zone du cerveau vont continuer, en quelque sorte, à repasser en boucle l'apprentissage qui vient d'être fait. C'est pendant cette période que les plus grands progrès sont notés. Mais ces progrès n'ont lieu que si aucun autre apprentissage moteur de vient perturber le premier. Si le joueur apprend à faire des walljump pendant une heure, le cerveau va ensuite consolider ces informations. Mais si juste après il apprend à faire une autre activité motrice, la consolidation de l'apprentissage des walljump sera perturbée.
Pendant la phase de consolidation, le cerveau va automatiser la commande motrice qui gère les walljump. Cette automatisation va conduire un autre réseau cérébral (Striatum + aire motrice supplémentaire + cortex ventrofrontal) à s'activer lorsque le sujet va devoir refaire cette action. Une fois la première phase d'automatisation acquise, les améliorations seront beaucoup plus lentes à venir.
En gros, pas besoin d'en faire des tonnes pour s’améliorer : un entraînement intelligemment pensé vaut au moins autant, voire plus, qu'un entraînement intensif. Bon bien sur, après c'est un jeu donc, à titre personnel, je ne vise pas vraiment à être ultra compétitif. Mais j'ai quand même pensé que ça pourrait intéresser certains qui se demandent comment ça se passe lorsqu'on apprend à faire un mouvement spécifique dans un jeu vidéo.
Pour plus de renseignements, vous devriez pouvoir trouver une version gratuite (mais non légale) de l'article « imaging brain plasticity during motor skill learning » par Leslie G Ungerleider, Julien Doyon et Avi Karni. C'est plus complet, mais en anglais.